Philosophie en résistance: Comment l’économie de la surveillance tire parti de la pandémie ?

Texte date
Samedi 4 septembre à 16h00
Lignes

« Le monde aurait-il été contaminé par une épidémie de surveillance ? »

Pour combattre l’épidémie de Covid-19, de nombreux gouvernements ont mis en place des technologies de surveillance, leur permettant de monitorer en temps réel les corps dans l’espace public et privé. Des drones aux applications de traçages en passant par la surveillance de nos téléphones ou des caméras intelligentes, le Covid-19 aura banalisé et massifié des pratiques de surveillance, et ce souvent dans l’indifférence générale : on entend très souvent dire « finalement, je n’ai rien à cacher ! ». Et si ce changement de paradigme n’était pas si innocent que ça ? Et si ce glissement n’était pas si anodin ? Quelles sont les conséquences et les dangers de la massification de la surveillance à l’ère du Covid ? Faut-il s’en inquiéter ? Ces questions deviennent d’autant plus urgentes quand certains pays comme la France ont imposé un passe sanitaire ou que d’autres, comme la Suisse, en étudient une mise en application.

C’est en compagnie d’Olivier Tesquet, qui viendra de Paris pour l’occasion, que nous tenterons de répondre à ces questions et à bien d’autres encore. Depuis dix ans, Olivier Tesquet s’intéresse à la façon dont la technologie recompose notre environnement. Il a produit et animé l’émission Tout est numérique à l’été 2018 sur France Inter et a reçu le Prix SEPM-Relay de la meilleure enquête en 2019 pour son travail sur l’exportation de technologies de surveillance françaises vers la dictature égyptienne. Il est également l’auteur de Comprendre WikiLeaks (Max Milo, 2011) et coauteur de Dans la tête de Julian Assange (Actes Sud, 2020). Enfin, il est l’auteur d’un livre époustouflant, Etat d’Urgence numérique, comment l’économie de la surveillance tire parti de la pandémie, publié en 2021, qui sera le point de départ de ce café-philosophique.

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Olivier Tesquet