Samedi 22 février à 11h00, carte blanche à Pavel Arsenev.
Pavel Arsenev, né en 1986 à Leningrad (URSS), est un poète, artiste et théoricien.
Il habite actuellement Marseille, où il fait partie des porteurs de la revue littéraire indépendante [Translit], qui regroupe des textes (réflexifs et de création) d’auteurs et d’activistes qui ont fui les pays post-soviétiques. Cette revue, qu’il a dirigé à Saint-Pétersbourg, à partir de 2006, était une des rares revues littéraires en Russie consacrée à la dissidence politique et esthétique. En 2012, il a reçu le prix Andrei Bely dans la catégorie « projets littéraires ».
Ses textes poétiques ont été traduits en anglais, français, allemand, italien, danois, néerlandais, finnois, grec, tchèque, polonais, bulgare, romain, hébreu, et publiés dans des collections, magazines et journaux d’artistes.
En tant qu’artiste textuel, il travaille sur les aspects graphiques et la matérialisation du texte poétique, en créant des videos textographiques, des objets et installations textuelles et des lectures-performances poétiques.
Après avoir préparé sa thèse de doctorat à l’Université de Genève, sur la ‘littérature du fait’ (soutenue en 2021, un livre tiré de ce travail vient d’être publié), il a été accueilli en France en tant que chercheur grâce au Programme PAUSE de Collège de France. Actuellement il enseigne à Sorbonne l’histoire matérielle des avant-gardes russes et soviétiques au prisme des questions de médiums.
Livres publiés :
• Les choses qui ne rentrent pas dans votre tête (AnnaNova, St.-Petersburg, 2005),
• Les idées vertes incolores dorment furieusement (Kraft, Moscow, St.Petersburg, 2011)
• Spasm of accomodation (Commune editions, Berkeley, 2017)
• Reported speech (Cicada Press, New York, 2018)
• Lo spasmo di alloggio (Arcipelago Itaca Edizioni, Bologna, 2021).
• Russo lingua non materna (Seri Editore, Macerata, 2024).
• Le russe comme non maternelle (Vanloo éditions/CIPM, Aix-en-Provemce , 2021).