EXPOSITIONS

Vernissage le 18 juillet à 11h

Domaines longtemps inaccessibles, les abîmes marins ont toujours provoqué une fascination profonde, mélange de curiosité et d’effroi.

« Combien ont disparu, dure et triste fortune ! / Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, / Sous l’aveugle océan à jamais

enfouis ! », chantait Victor Hugo.

Dans cet élément tout à la fois familier et nourricier, mais souvent hostile et mortel, que sont les mers ou les simples rivières, le marin, le pêcheur, l’explorateur, voire le simple nageur, pouvaient, non sans raison, fantasmer sur les créatures étranges qui grouillaient sous la coque de leur navire et sous leurs pieds.

Vernissage de l’exposition le 18 juillet à 11h

Exposition du 10 juillet au 15 septembre

Lausanne, Evian, Montreux, Nyon et surtout Genève ont joué et continuent de jouer un rôle depremier plan dans ladiplomatie mondiale. On necompte plus les rencontres au sommet que ces villes ont accueilli, les traités qui y ont été signés et les institutions internationales qu’elles hébergent.

Parmi les raisons qui permettant d’expliquer le succès diplomatique de la région, il faut citer la neutralité et la stabilité politique de la Suisse, sa centralité géographique, ses infrastructures de transport, mais aussi l’histoire touristique de la région, sa tradition humanitaire et puis son Léman.

Le lac a en effet joué un rôle important dans les événements diplomatiques qui se sont déroulés sur ses rives: paysages apaisant favorables aux négociations, barrière permettant d’assurer la sécurité, espace de loisirs idéal pour diplomates cherchant à se vider la tête entre deux sessions, avantage pour les transports (par bateaux mais aussi par hydravions).

Nous n’effleurons dans cette exposition qu’une poignée des événements diplo­ matiques s’étant déroulés sur les rives du Léman. Si certains ont marqué !’His­ toire, beaucoup n’ont été que de vaines tentatives pleines d’espoir, sans solution ni résolution.

Un monstre lacustre, un éléphant abattu au canon, un alligator en fuite. La dernière ourse de Genève. Des singes en immersion dans les profondeurs du lac. Un flamand rose désorienté, des sangliers qui traversent le Léman à la nage et des anguilles et sangsues excommuniées. Des observations de bêtes remarquables parsèment l’histoire des eaux lémaniques. Voici exposées les singularités de la faune qui font du Léman une extravagance qui dépasse toutes les réalités. Cette exposition est fortement déconseillée à celles et ceux qui souhaitent continuer à nager sereinement dans le lac.

Les films ayant le Léman pour paysage sont finalement assez rares. Pourtant de façon régulière, des cinéastes suisses mais étrangers aussi, s’installent sur les bords du lac pour y tourner quelques scènes. Le rapport qu’entretiennent les réalisateurs à l’eau varient du tout au tout. Pour certains il n’est qu’un lointain décor, pour d’autres une partie prenante de la narration. À la différence de la montagne, qui dans de nombreux films est un personnage, le lac ne se place dans aucune fiction comme un acteur à part entière, hormis dans l’oeuvre protéiforme de Godard qui résidait sur ses rives à Rolle. Étrangement, malgré la présence souvent de réalisateurs talentueux et de castings de rêve, pratiquement aucun des films tournés en eaux lémaniques n’aura connu les faveurs du public. Ces films ne resteront que dans la mémoires des cinéphiles.