Philo aux Bains 2024

Les écosystèmes ont-ils des droits? avec Thibault Faraüs

Dimanche 11 février à 10h00 – Revoir la discussion en ligne

Un fleuve peut-il devenir une personne juridique ? Les écosystèmes ont-ils des droits au même titre qu’un individu ou une entreprise ? Et si oui, comment faire valoir ces droits ? Sur quelle base ? Et quelles seraient les conséquences d’un tel changement sur notre rapport à la nature ?

C’est notamment à ces questions que nous tenterons de répondre en compagnie de Thibault Faraüs, l’auteur de Les écosystèmes ont-ils des droits et qui a obtenu le Prix du mémoire 2021 de Science Po Lyon pour son travail.

Le café-philo aura lieu aux Bains des Pâquis sur la jetée, sous la yourte (entrée libre) et est retransmis en direct sur Facebook et YouTube.

Et si on ne travaillait que 3 heures par jour? avec Hadrien Klent

Le samedi 16 mars à 14h00 – Revoir la discussion en ligne

Et si vous ne travailliez que trois heures par jour ? Que feriez-vous du reste du temps ? Et dans quelle mesure votre rapport aux autres, au travail ou encore à la nature seraient potentiellement bouleversés ? Comment est-ce que la société serait transformée ? Et si la paresse devenait une vertu cardinale, loin du stress et du burn out ? Et si un autre monde était possible ?

C’est dans le cadre du FIFDH et en compagnie d’Hadrien Klent que nous aborderons, entre autres, ces questions. Hadrien Klent est un écrivain français qui, dans ses fictions, réfléchit aux limites du système politique et social actuel. Il est l’auteur de Paresse pour tous, une utopie dans laquelle le droit à la paresse est déclaré, le temps de travail est réduit et tous les problèmes sociétaux sont abordés sous un angle nouveau.

« La paresse, ce n’est ni la flemme, ni la mollesse, ni la dépression. La paresse, c’est tout autre chose : c’est se construire sa propre vie, son propre rythme, son rapport au temps – ne plus le subir. » (Hadrien Klen)

Le café-philo aura lieu aux Bains des Pâquis, sur la jetée, sous la yourte et sera diffusé en direct sur Facebook et YouTube. Entrée libre.

L’intelligence artificielle, la fin de l’art? avec Catrin Misselhorn

Le dimanche 17 mars à 10h00 – Revoir la discussion en ligne

L’intelligence artificielle s’immisce désormais avec force dans le domaine de l’art : Les applications peignent des images de différents styles et courants artistiques en appuyant sur un bouton, l’IA compose des symphonies et les chatbots écrivent des poèmes.
Qu’est-ce que cela signifie pour la théorie et la pratique de l’art ? Devons-nous redéfinir l’art ? Qui ou quoi considérons-nous comme des créateurs d’art ? Comment distinguer l’original de la contrefaçon ? L’art touche-t-il à sa fin ou ouvrons-nous un tout nouveau chapitre de l’histoire de l’art ?

Catrin Misselhorn enseigne la philosophie à l’université Georg-August de Göttingen en Allemagne. De 2012 à 2019, elle a été titulaire de la chaire de théorie des sciences et de philosophie de la technique à l’université de Stuttgart.

Depuis quelques années, Catrin Misselhorn s’intéresse à la philosophie de l’intelligence artificielle et à l’éthique des robots comme champs de recherche et a présenté ses premières publications dans ce domaine, jetant un pont entre la philosophie de la technique et ses travaux sur l’esthétique. Elle a ainsi établi une analogie entre nos réactions affectives envers les robots humanoïdes (notamment l’empathie) et celles envers les personnages fictifs des films, et a fait de cette approche la base de son analyse et de son explication de “l’Uncanny Valley”.

Le café-philo aura lieu aux Bains des Pâquis, sur la jetée sous la yourte et sera diffusé en direct sur Facebook et en différé sur YouTube. Entrée libre.

Prostitution et société autour de Grisélidis Réal avec Jehane Zouyene et Igor Schimek

Dimanche 21 avril à 10h00 – Revoir la discussion en ligne

Métier vieux comme le monde, ou presque, la prostitution n’en finit pas de nourrir les débats les plus vifs sur une activité souvent considérée comme illicite et problématique.

A l’autre bout du spectre moral, Grisélidis Réal, écrivaine, peintre et prostituée, considérait la prostitution comme un acte révolutionnaire qui soulage la misère humaine. A travers ses nombreux écrits, elle porte un regard différent sur ce métier pas comme les autres au coeur des rues.

Dans le cadre du Festival Histoire et Cité, nous avons le plaisir d’accueillir aux Bains Igor Schimek et Jehane Zouyene pour aborder les questions de société liées à la prostitution sous le prisme des écrits de Grisélidis.

Nous réfléchirons ensemble aux nombreuses questions soulevées à l’époque déjà par Grisélidis et qui restent plus que jamais d’actualité.

Jehane Zouyene est cheffe de projet du Centre Grisélidis Réal et collaboratrice scientifique à l’Institut suisse pour l’étude de l’art (SIK-ISEA). Suite à des études d’histoire de l’art à l’Université de Genève, elle a obtenu un doctorat de l’Université d’Aberdeen (Écosse) pour sa recherche sur le rôle de la narration photographique en France (2022).

En 2015, elle publie Grisélidis Réal, peintre, le premier catalogue raisonné de son œuvre plastique (Humus, Lausanne) puis présente une exposition monographique de son travail au Centre Culturel du Manoir de Cologny. Membre du comité d’Aspasie depuis 2019, elle rejoint l’équipe de l’association en 2022 pour mettre en valeur les archives militantes du Centre Grisélidis Réal. La même année, l’association édite Travailler, Lutter Diffuser : archives militantes du Centre Grisélidis Réal de documentation internationale sur la prostitution (Les Presses du Réel/Aspasie, Dijon), qu’elle co-dirige avec Marianne Schweizer et Balthazar Lovay et dont elle signe l’introduction.

Igor Schimek est le fils ainé de Grisélidis Réal et une véritable mémoire vivante de son oeuvre et de ses combats.

La rencontre aura lieu sous la yourte, entrée libre, et sera retransmise en direct sur Faebook Live.

Pétaouchnok(s), ce que l’ailleurs et l’autre peuvent nous apprendre

Dimanche 5 mai à 10h00 – Revoir la discussion en ligne

Alors que l’on a retiré des cartes de la Terre toute notion de Terra Incognita, en ayant progressivement exploré les moindres recoins de notre monde, alors que Google a cartographié les quatre coins d’une planète qui nous apparait de plus en plus comme finie et de moins en moins comme mystérieuse, peut-on encore y trouver un ailleurs (réel ou imaginaire)? Peut-on y trouver des hétérotopies, ces contre-espaces absolument autres? La colonisation de l’espace, la création fictive d’univers fantastiques ou le développement du métavers sont-ils les seules solutions à cette recherche de l’ailleurs?

Dans son livre, Pétaouchnok(s), du bout du monde au milieu de nulle part, Ricardo Clavolella s’intéresse aux très nombreux Pétaouchnoks, Tombouctous, Javas ou Perpète-Les-Oies du monde entier: ces lieux , parfois imaginaires et parfois réels, qui semblent être à l’autre bout du monde et au milieu de nulle part.

En partant à la découverte de ces ailleurs, on finit par en apprendre finalement beaucoup plus sur les différents ici qui les imaginent.

Riccardo Ciavolella est chargé de recherche en anthropologie au CNRS depuis 2011, membre et actuellement co-directeur (Directeur d’Unité, DU) du Laboratoire d’Anthropologie Politique de l’EHESS, où il enseigne l’anthropologie politique depuis 2012.

Le café-philo aura lieu sur la jetée des Bains, sera diffusé en direct sur Facebook Live et sera disponible sur YouTube.

La promesse, qu’est-ce que ça change? avec Carole Widmaier et Marion Muller-Colard

Jeudi 23 mai à 17h30

Verbale ou écrite, une promesse donne l’assurance au présent d’une action ou d’une non-action future. En mobilisant nos consciences, notre responsabilité et notre intégrité cet acte selle une relation de confiance ou prend le risque d’une rupture.

« Nos vies sont faites de petites promesses » écrit l’autrice de La promesse qu’est-ce que ça change que nous nous faisons à nous-même ou à autrui. En effet, chacun de nous en a fait l’expérience, au moins une fois, mais pourquoi ?

Pour approfondir la réflexion Carole Widmaier nous montre, à l’aide de Nietzsche, de René Char, de la chanteuse Barbara ou encore de situations vécues, ce que promettre change dans nos vies humaines. Ce texte limpide qui allie une grande pédagogie et une belle sensibilité répond à une démarche que propose la collection Qu’est-ce que ça change ? lancée à l’occasion du centenaire de la maison d’édition.

Parce que la philosophie meurt si elle devient un huis clos d’experts, la collection s’engage pour une pensée claire, accessible et concrète qui entraîne un changement pour ceux qui écrivent et pour ceux qui lisent. 

Pour ce rendez-vous de Philo aux Bains, nous avons le plaisir d’accueillir Carole Widmaier, philosophe, autrice de La Promesse et Marion Muller-Colard, directrice des éditions Labor et Fides et autrice. L’occasion d’aborder ensemble la thématique de l’ouvrage mais aussi interroger l’approche de cette collection et son impact sur la façon d’écrire, d’analyser et de lire.

La poésie comme solution à la crise écologique? avec Aurélien Barrau

Samedi 15 juin à 16h00

Quatre ans après son premier passage, Aurélien Barrau est de retour aux Bains pour faire le point sur la situation écologique actuelle.

Ce sera aussi et surtout l’occasion de parler de son dernier livre, L’Hypothèse K, qui a pour vocation de “sortir la science de ses mauvaises habitudes”  technologiques et ingénieriques pour lui redonner une valeur morale à travers la poésie.

Aurélien Barrau est astrophysicien. Il enseigne à l’Université Grenoble-Alpes. Il est directeur du Centre de physique théorique de Grenoble et est l’auteur du Plus grand défi de l’histoire de l’humanité. Ces dernières années il a été particulièrement engagé dans la lutte écologique.

Le café-philo aura lieu sur la jetée des Bains, sera diffusé en direct sur Facebook et pourra être vu en différé sur YouTube.